Le poil à gratter… 
Lettre d’information de Cynorrhodon – FALDAC  
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N° 40 – janvier 2016  

  ISSN 2264-0363
 

L’art contre la barbarie









J’ai eu la chance de rencontrer l’art parce que j’avais, sur un plan psychique,
tout ce qu’il fallait pour devenir une terroriste.

Niki de Saint Phalle[1]

Les attentats sanglants du 13 novembre 2015 sont les manifestations les plus récentes d’une barbarie qui revendique haut et fort, au nom d’un totalitarisme religieux fanatique, la destruction de la civilisation occidentale, de ses valeurs de libre-arbitre, de laïcité, de liberté individuelle, d’égalité homme-femme, de coexistence pacifique de cultures diverses. Les œuvres d’art, anciennes ou modernes, les activités culturelles, les désirs d’émancipation et d’enrichissement intellectuel sont les cibles privilégiées de ces modernes barbares.

    Loin de vouloir justifier ou excuser le comportement des auteurs de ces actes abominables, il me semble important de poser la question de la part de responsabilité que nous portons dans cette situation. Diderot écrivait : « Du fanatisme à la barbarie, il n’y a qu’un pas. »[2] Le fanatisme est, de toute évidence, le moteur des terroristes qui nous accablent mais notre civilisation occidentale n’est-elle pas, elle aussi, porteuse d’une forme de fanatisme qui nourrit le terrorisme et inspire ceux qui l’attaquent de façon barbare ? La toute-puissance d’une norme de bien-pensance, de cette pensée unique qui bride et condamne d’avance toute velléité d’en sortir, suscite des réactions qui peuvent devenir violentes. Alain Renaut et Luc Ferry le constatent avec justesse : « Un propos, non discutable parce qu’irréfutable, est toujours susceptible d’exercer un certain terrorisme. »[3] Faut-il donc aller jusqu’à embrasser la position de Melville lorsqu’il écrivait : « La civilisation est-elle distincte de la barbarie ou bien en est-elle à un stade avancé ? »[4]

    Sans atteindre les sommets de cruauté des soldats du califat autoproclamé, des actes récents, sur notre propre territoire, perpétrés par certains de nos concitoyens fanatisés et stupides, relèvent de la même pulsion exterminatrice, d’une volonté de négation de toute altérité. Ici on détruit des œuvres d’art parce qu’elles ne correspondent pas au goût de leur détracteur, là on ridiculise ou vilipende des créateurs parce qu’ils mettent le pied dans la fourmilière du consensus d’un bien-penser stérilisant ou de normes morales ou éthiques inventées de toute pièce par leurs promoteurs, ailleurs on censure par lâcheté ou par souci de ne pas déplaire, autre part on coupe les moyens permettant à des plasticiens de faire voir leurs travaux parce qu’ils dérangent… Et ces mêmes censeurs sont, le plus souvent, ceux-là mêmes qui s’élèvent contre la barbarie de l’État islamique… Ils donnent ainsi raison à Montaigne (« Chacun appelle barbarie ce qui n’est pas de son usage. »[5]) ou à Lévi-Strauss (« Le barbare, c’est d’abord celui qui croit à la barbarie. »[6]).

    Détruire un temple à Palmyre, saccager une œuvre de Pierre Buraglio au cœur de la Bretagne ou d’Anish Kapoor à Versailles, appeler à la destruction des colonnes de Daniel Buren au Palais-Royal ou de la pyramide de Ieoh Ming Pei au Louvre relèvent de la même idéologie, du même déni de la liberté d’expression et de création, de la même volonté d’imposer un modèle unique de penser. On a le droit de ne pas aimer certaines de ces œuvres… On peut l’exprimer… Mais appeler à leur élimination ou les détruire est une forme de barbarie qui sape les valeurs de notre civilisation occidentale. Cioran a écrit : « La barbarie est accessible à quiconque : il suffit d’y prendre goût. »[7] Nos barbares de l’intérieur qui prennent goût à cet exercice appartiennent à tous les bords de l’échiquier politique. Ils ne se recrutent pas que dans les rangs des populistes, même si ceux-ci en constituent les bataillons les plus importants. Les propos de certains personnages se revendiquant de gauche ou de la droite libérale sont, sur ce sujet, en tous points semblables à ceux du FN.[8]

    Mais pourquoi donc les expressions plastiques font-elles l’objet de tant de haines ou de mépris ? Les raisons en sont multiples.

    La première est politique. Les gouvernants, quelle que soit leur coloration politique, n’aiment pas la contestation, surtout quand elle est pertinente et touche là où ça fait mal. C’est pourquoi chaque époque a vu l’État tenter d’imposer un style artistique qui sert ses propres objectifs et/ou confine la créativité des artistes dans des limites qu’il sait gérer. Ces styles successifs sont, presque toujours, tombés dans les oubliettes de l’Histoire qui n’a retenu que les contestataires de ces normes esthétiques. Il est désopilant de voir comment les plus populistes de nos politiciens vantent, par exemple, les mérites de Courbet et des impressionnistes, pourtant fortement contestés en leur temps, pour promouvoir l’art passéiste et vide de sens qu’ils appellent de leurs vœux.

    La deuxième est sociologique. Pendant des siècles, la noblesse puis une bourgeoisie aisée et cultivée se sont comportées comme des mécènes protecteurs des formes les plus avant-gardistes de la création plastique.[9] La noblesse s’est appauvrie et la bourgeoisie aisée a disparu pour laisser place à une « classe moyenne » dont la formation intellectuelle n’est plus construite sur les humanités mais sur les mathématiques et les « sciences dures ». Chez ces nouvelles « élites », l’attrait pour des équipements technologiques périssables a largement supplanté celui pour la collection d’œuvres d’art durables. La prééminence du paraître sur l’être amplifie ce type de comportement grégaire. Choisir d’acquérir une œuvre d’art, même modeste, plutôt qu’un grand écran plat pour regarder des émissions télévisuelles débilitantes marginalise le transgresseur aux yeux de son environnement social.

    La troisième est imputable à la trop grande porosité entre les pratiques professionnelle et amateur des arts plastiques. Pour l’immense majorité du public, être plasticien n’est pas un métier mais un passe-temps en sus d’un vrai métier. La quasi-totalité des artistes amateurs cherchant à exposer acceptent de le faire sans contrepartie financière, ce qui sape les prétentions des professionnels à une juste rétribution. Certains de ces derniers, aussi, désespérés de ne pas trouver de plate-forme pour montrer leurs travaux, finissent par abandonner leurs droits légitimes en échange d’une exposition. Ceci contribue à accréditer l’idée que les artistes vivent d’amour et d’eau fraîche… Et beaucoup de structures publiques abusent de la situation, ignorant même la législation sur les droits de monstration. Elles acceptent pourtant de payer un acteur, un musicien, un danseur, un clown… Mais pas un plasticien… Récemment, un adjoint à la culture d’une municipalité de la région parisienne m’a contacté pour me demander de lui proposer des plasticiens qui pourraient exposer dans sa galerie municipale… Le marché était simple : pas de paiement de droits de monstration, d’ailleurs inconnus de mon interlocuteur, et le don d’une œuvre pour les collections de la ville… Quand je lui ai demandé de remplacer, dans sa généreuse proposition, le mot plasticien par plombier et œuvre par cuivre, je me suis vu rétorquer que ce n’était pas pareil, qu’artiste n’était pas un métier… L’affaire en est restée là… Par curiosité, quelques mois plus tard, je suis allé voir, sur le site Internet de ladite municipalité, qui avait finalement accepté ces conditions pour exposer… Il s’agissait d’un peintre amateur local, adepte d’un tachisme démodé, confondant informel et informe… Bel exemple pour l’éducation plastique des administrés…

    La quatrième est de nature psychologique, avec la jalousie comme moteur. Un lecteur de ma récente lettre ouverte à notre Ministre de la Culture et de la Communication m’a interpellé, assez violemment, pour me signifier son désaccord sur le caractère professionnel du métier de plasticien. Il concluait sa missive en déclarant que si les artistes voulaient gagner de l’argent, ils n’avaient qu’à « aller travailler à l’usine, comme tout le monde. » De tels propos ne seraient jamais tenus à l’encontre de musiciens, d’acteurs ou de danseurs. Pourquoi le sont-ils donc quand les artistes sont des plasticiens ? C’est que, comme Duchamp[10] et Beuys[11] l’ont déclaré en leur temps, chacun se sent un peu peintre, dessinateur ou sculpteur, sur la base des rudiments dispensés dans les cours d’arts plastiques de l’école élémentaire et du collège. Beaucoup, cependant, éprouvent la frustration de ne pas arriver à exprimer plastiquement ce qu’ils souhaitent et encore moins à être reconnus. Pour une part importante de la population, devenir musicien, danseur ou acteur requiert une formation spécialisée, ce qui, pour ces mêmes personnes, n’est pas le cas des plasticiens. La liberté, pourtant durement acquise, de ceux de ces derniers qui arrivent à en faire leur métier suscite la jalousie de la majorité qui n’a pas eu le courage et l’abnégation de choisir la voie étroite de la pratique professionnelle.

    La cinquième est populiste. L’anti-intellectualisme a toujours été un outil de prédilection des régimes démagogiques pour discréditer leurs opposants, considérés comme appartenant à une élite détachée des préoccupations quotidiennes et matérielles de la majorité du peuple. Il est plus facile d’estampiller une œuvre comme élitiste que de faire un effort, même modéré, pour essayer de la comprendre. Les amateurs ou collectionneurs d’art contemporain sont des cibles idéales pour cristalliser cette haine de l’intelligence. Les médias les présentent comme de richissimes industriels qui assouvissent leurs lubies en consumant une partie de leur fortune dans des achats d’œuvres à des prix déraisonnables. Quand ils sont moins fortunés, ils deviennent des bobos frimeurs, complètement déconnectés des réalités économiques. La plupart des médias pour le grand public se font les complices de ce dénigrement. Les rares fois où ils évoquent l’art contemporain, c’est pour relater une enchère extravagante, un scandale croustillant ou un travailleur ayant le sens des « vraies valeurs » qui a involontairement mis à la poubelle une prétendue œuvre d’art…

    La sixième est bêtement électoraliste. Le maire d’une importante commune de la région parisienne m’avouait, récemment, qu’organiser des expositions d’art contemporain lui faisait perdre des suffrages aux élections. Il y a, me disait-il, toujours des voix qui s’élèvent, y compris dans la majorité de son conseil municipal, pour fustiger des dépenses qui pourraient être consacrées à des projets plus « utiles ». Le même édile m’expliquait qu’il n’arrivait à justifier et maintenir son modeste centre d’art que parce qu’il intégrait une école municipale d’arts plastiques que les parents utilisaient comme une garderie pour leurs chères têtes blondes en dehors des temps scolaires. On lui passait donc cette lubie de vouloir y présenter des choses incompréhensibles…

    La septième (et provisoirement dernière) est l’ignorance. Notre enseignement primaire et secondaire a, depuis longtemps, abandonné l’idée de développer l’esprit critique des enfants et des adolescents. On leur inculque, en lieu et place d’un apprentissage de la réflexion, des formules toutes faites, produits d’une bien-pensance normalisée. Le prêt-à-penser est de rigueur. Nos prétendues élites et les décideurs dans l’administration et dans les entreprises sont désormais, dans leur immense majorité, d’une ignorance crasse en matière d’humanités. L’enseignement obligatoire, dès le plus jeune âge, de l’histoire de l’art, pourtant annoncé par plusieurs Ministres de l’Éducation nationale successifs, est remis aux calendes grecques. Je ne peux m’empêcher de croire qu’il s’agit d’une volonté délibérée de nos gouvernants qui n’ont aucun intérêt à voir émerger des générations solidement armées pour leur apporter la contradiction sur des bases intellectuelles solides.

    Et pourtant, comme je l’écrivais en 2011 : « Étouffer l’art de notre temps, ce n’est pas seulement prendre le risque de passer pour des imbéciles aux yeux des générations futures, mais c’est surtout rater une immense opportunité de promotion de la diversité intellectuelle. C’est manquer une chance unique pour notre société en quête de valeurs, de plus de sens, de plus de cohérence. »

    En effet, la fréquentation des productions plastiques pousse les spectateurs à admettre l’idée que des modes de raisonnement différents des leurs sont tout aussi pertinents, qu’il peut y avoir des façons distinctes d’appréhender les mêmes faits réels ou mentaux, que l’on peut emprunter des chemins autres pour parvenir à l’épanouissement personnel et sociétal, qu’ils sont viables, sources de richesse et non de dilution et d’appauvrissement. La familiarité avec les créations plastiques contemporaines pousse à accepter de remettre en cause ses habitudes, ses réflexes, d’aiguiser sa curiosité, de se faire récepteur et non déflecteur de l’altérité. C’est donc le moyen le plus sûr de lutter contre la barbarie…

Louis Doucet, novembre 2015



[1] Entretien avec Yoshiro Toriumi pour le journal Sankei Shimbun, 9 juin 2000.
[2] In Essai sur le mérite de la vertu.
[3] In La pensée 68.
[4] In Israel Potter. On pourrait aussi citer Drieu La Rochelle, dans Les chiens de paille, lorsqu’il écrit : « L’extrême civilisation engendre l’extrême barbarie. » Mais, par un des effets de ce terrorisme intellectuel qui nous accable, citer cet auteur est contraire à la bien-pensance ambiante et condamne le citateur à un étiquetage de « fasciste » par des juges autoproclamés qui n’ont jamais lu l’auteur en question.
[5] In Les Essais.
[6] In Race et histoire.
[7] In La Tentation d’exister.
[8] Ainsi, les tristes éructations de l’artiste frustré qui se cache courageusement derrière le pseudonyme de Nicole Esterolle, bien que se déclarant d’une gauche humaniste, sont reprises in extenso par un des sinistres « penseurs » incultes du FN.
[9] Voir, sur ce sujet, Pierre Bourdieu, Manet – une révolution symbolique.
[10] « Chacun serait un artiste, mais méconnu en tant qu’artiste. »
[11] « Chaque homme est un artiste et l’atelier se trouve entre les hommes. »


Subjectiles VI
Préface du volume qui vient de paraître aux éditions Cynorrhodon – FALDAC

Renseignements et achat ici.




« C’est de la responsabilité de l’artiste d’être partie intégrante de la Cité. Or pour moi, ne présenter qu’un aspect des choses, c’est le rôle de la propagande. L’art expose au contraire la complexité des choses, leurs nuances et vous montre aussi ce que vous ne voulez pas voir, mais pousse à une reconnaissance mutuelle. C’est cette dialectique qui fait l’Homme, et sa capacité à changer et à espérer, comme sa curiosité et son empathie. »

    Ce n’est pas un artiste plasticien qui est l’auteur de ces propos mais un metteur en scène, et non des moindres : Peter Sellars[1]. Ils s’appliquent cependant pleinement à la situation des arts plastiques en notre temps. Terrain de confrontation de multiples propagandes, en particulier celles de tenants d’un art officiel éphémère et celles des défenseurs d’un conservatisme frileux, la scène de la création plastique contemporaine est entièrement parasitée par des débats stériles. Ce n’est pas nouveau. Il en est ainsi depuis plusieurs siècles. Ce qui change, cependant, c’est que la violence, autrefois purement verbale, est devenue physique. Des individus s’en prennent aux œuvres, aux artistes parfois, pour faire disparaître ce qui ne leur convient pas, ce qui ne correspond pas à leur conception – même étriquée ou inculte – de ce que doit être l’art… Ici[2] on fait repeindre une sculpture publique aux couleurs de son parti, là[3] on brûle deux œuvres en plein air parce qu’elles n’ont pas l’heur de plaire, ailleurs on censure au nom de la morale[4], sous l’effet de pressions religieuses[5] ou sectaires…[6]

    Récemment, un artiste frustré, devenu polémiste démagogue, se réclamant de gauche, mais dont les billets approximatifs et caricaturaux font les délices d’un parti d’extrême-droite et sont régulièrement repris dans les blogs de ses militants, n’acceptant pas mon point de vue, m’a diagnostiqué une « carence culturelle d’enfance sous-prolétarienne. » Il est vrai que, de nos jours, réfléchir ou essayer de comprendre expose à la vindicte populaire. Sellars le constate aussi : « Nous entrons dans une ère où ne pas savoir devient une fierté – et remettre en question cette cécité active attire des réponses violentes. »[7] Le mot intellectuel est devenu une insulte dans la bouche du plus grand nombre et l’intelligence une tare, dès lors qu’elle tente de s’affranchir de la démagogie et du populisme. Nous ne sommes plus en face d’un phénomène d’inculture mais d’aculture active, revendiquée, devenue source de fierté et faisant l’objet d’un incessant matraquage médiatique… C’est que notre société ne cherche plus qu’à se maintenir coûte que coûte, sacrifiant les individus à ce seul objectif. Georges Palante voyait étonnamment clair lorsqu’il écrivait, en 1901 : « La société qui veut avant tout se maintenir ne se reconnaît au fond aucun devoir envers l’individu. Elle se fabrique des pédagogies destinées à faire, dans la mesure nécessaire, illusion à l’individu. »[8] Nous sommes bien entrés dans l’ère de l’illusoire érigé en mode de gouvernance, au détriment de l’homme et de ses infinies potentialités.

    Faut-il pour autant renoncer à penser et à s’exprimer en dehors des chemins balisés du consensus mou du prêt-à-penser ? Je ne le crois pas. L’enjeu est trop important. Il en va de notre liberté individuelle. Quitte à faire scandale en secouant les fausses certitudes de notre temps… Palante, toujours aussi visionnaire, déclarait, en 1909 : « Il ne faut pas confondre scandale et immoralité. Ce n’est pas seulement ce qui choque la morale qui fait scandale, c’est surtout et aussi ce qui choque les habitudes, les intérêts, les préjugés, la vanité de groupe, les conformismes et les hypocrisies d’un groupe donné. »[9]

    Les textes réunis dans ce sixième volume de Subjectiles, se veulent donc, comme ceux publiés dans les cinq volumes précédents, scandaleux, dans le sens constructif, vital et nécessaire Palante donne à ce mot. Les artistes dont il est question ne sont pas les stars – présentes ou à venir – d’un système financier spéculatif en dehors duquel il n’y aurait, selon la propagande officielle, aucun salut. Ce ne sont pas non plus les tenants d’un retour réactionnaire vers des modèles depuis longtemps dépassés et ressassés ad nauseam. Ce qui fait qu’ils sont scandaleux, c’est qu’ils ont quelque chose à dire et que leur message n’est pas celui de la doxa officielle ni celui du repli identitaire. Ils méprisent les normes et les conventions d’une mode éphémère qui crée ses héros aussi vite qu’elle les met au rebut. Ils ne renient pas non plus le passé, mais le traitent comme un terreau fécond pour y enraciner leurs propres réflexions et aller de l’avant, dans une démarche qui récuse toute nostalgie passéiste. Ils dérangent car ils titillent sans égards ni complaisance les blessures ou abcès d’une société devenue malade de ne plus mettre l’Homme au centre de ses priorités.

    Puisse leur exemple servir de modèle à ceux qui croient encore à la primauté de l’humain sur toutes les considérations politiques, mercantiles, sociales, économiques ou autres…

Louis Doucet, Hillion[10], le 5 août 2015



[1] Propos recueillis par Catherine Cazaux, in L’Avant-Scène Opéra, N° 287, juillet-août 2015.
[2] À Hayange, en 2014.
[3] À Lanrivain, en 2015.
[4] À Aubagne, en 2014.
[5] À Clichy, en 2015.
[6] À Bagnolet, en 2015.
[7] Ibidem.
[8] In Précis de sociologie.
[9] In Psychologie du scandale.
[10] À quelques dizaines de pas de la maison dans laquelle Georges Palante se suicida, il y a quatre-vingt-dix ans, le 5 août 1925.


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