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Le poil à gratter… 
Lettre d’information de Cynorrhodon – FALDAC  
www.cynorrhodon.org  


N° 106 – juillet 2021  

  ISSN 2264-0363
 

Réjane Louin














Devant une œuvre de Claude Briand-Picard


Dominique De Beir
Face, 2007



Exposition Maëlle Labussière, 2012


Avec Shirley Jaffe, 2013


Expositon Olivier Michel, 2014


Expositon Antoine Perrot, 2015


Exposition Marine Joatton, 2015


Exposition Dominique De Beir, 2016


Expositon Emballages, 2016


Expositon Claude
Briand-Picard, 2017



Expositon Maëlle Labussière, 2017


Exposition Pierre-Alexandre Remy - Olivier Michel, 2018


Expositon Christophe Robe, 2019


Expositon Guillaume Goutal, 2019


Avec des œuvres de Natalia Jaime Cortez, 2020


Une partie de campagne, Saint-Briac-sur-Mer, 2014


Une partie de campagne, Chassagne-Montrachet, 2017


Une partie de campagne, Chassagne-Montrachet, 2018


Bienvenue Art Fair, Paris, 2019


Drawing Now Art Fair, Paris, 2019


L’art étant devenu, comme le sport, une des occupations recherchées des gens riches, les expositions se suivent avec un égal succès, quelles que soient les œuvres qu’on exhibe, pourvu toutefois que les négociants de la presse s’en mêlent et que les étalages aient lieu dans une galerie connue, dans une salle réputée de bon ton par tous.

Joris-Karl Huysmans [1]

Le 12 juillet 2008, à Pontivy, lors d’un de ces sympathiques dîners qui concluent les journées de vernissage de la manifestation L’Art dans les chapelles, Claude Briand-Picard nous présenta une jeune femme brune qui, disait-il, venait d’ouvrir une galerie à Locquirec, station balnéaire dont, bien que Breton d’adoption depuis près de soixante ans, je n’avais jamais entendu parler. Notre charmante interlocutrice, qui venait de se lancer dans la carrière de galeriste depuis quelques semaines, nous parla avec chaleur et enthousiasme de son projet et des artistes qu’elle présentait dans son exposition inaugurale. Beaucoup d’entre eux, outre Claude Briand-Picard, nous étaient connus et avaient des œuvres en bonne place dans notre collection.

     Trois jours plus tard, nous avions parcouru les cent kilomètres qui séparent notre pied-à-terre costarmoricain de Locquirec. Nous découvrions un aimable village, très animé en la période estivale, avec son Grand Hôtel des Bains[2], fréquenté par une clientèle aisée, souvent parisienne ou étrangère, sa petite église Saint-Jacques, du XVIIe siècle dont les voûtes du transept et du chœur sont polychromées et, à quelques pas de là, au rez-de-chaussée d’une petite maison d’habitation, jouxtant le bureau de poste et faisant face au monument aux morts, la toute nouvelle Galerie Réjane Louin.

     La maîtresse des lieux, radieuse, heureuse comme une enfant qui vient de toucher son nouveau jouet nous accueille. Très vite, dans la conversation, nous découvrons qu’il ne s’agit pas d’un caprice ni d’une de ces galeries parisiennes que des maris fortunés offrent à leur épouse ou à leur maîtresse pour les occuper. Notre interlocutrice, issue d’une famille d’artisans cultivés, diplômée de l’École du Louvre, ancienne adjointe du conservateur du Musée de Morlaix où elle avait monté des expositions, notamment une monographique consacrée à Claude Briand-Picard, sait de quoi elle parle et fait montre d’un goût sûr, bien qu’éclectique, ce dernier point n’était pas pour nous déplaire car il nous était commun.

     Son exposition inaugurale présentait des œuvres d’artistes que nous connaissions bien et dont nous défendions, parfois depuis longtemps, le travail : Erwan Ballan, Dominique De Beir, Claude Briand-Picard, François Jeune, Maëlle Labussière, Patrice Pantin, Antoine Perrot… Il y en avait aussi quelques autres, Bretons ou d’ailleurs, tous de qualité… Après une longue et chaleureuse discussion, nous repartions avec une œuvre de Dominique De Beir, la première d’une série d’achats en ce lieu dont nous n’avons, depuis, jamais manqué une exposition.

     Sur le chemin du retour, encore sous le charme de cet après-midi passionnant, je discutais, avec mon épouse, des chances de succès d’une telle opération, dans un territoire peu réceptif à la création plastique contemporaine, en une époque où beaucoup de galeries parisiennes, jeunes ou anciennes, faisaient faillite… D’ailleurs, les artistes susmentionnés – hormis Claude Briand-Picard –, qui nous tiennent régulièrement informés de leur participation à des expositions aux six coins de la France, n’avaient pas jugé utile de nous prévenir de la présence de leurs œuvres dans cet accrochage, probablement peu convaincus qu’ils étaient du succès de l’entreprise.

     Bref, en conclusion, nous ne lui donnions pas plus de six mois à vivre… Plus récemment, il y a tout juste quelques semaines, nous discutions, avec un artiste costarmoricain, de la Galerie Réjane Louin et de son rôle essentiel dans la scène des arts plastiques en région bretonne, lequel nous déclarait que, lui aussi, alors plus optimiste que nous, ne lui avait pas donné plus d’une année d’espérance de vie.

     Graves erreurs de pronostic puisque, treize ans plus tard, la galerie et sa belle propriétaire sont encore là, présentant toujours des expositions de grande qualité, renouvelant régulièrement leur offre, souvent plus novatrice, solide et crédible que ce qui est donné à voir dans les galeries parisiennes. La preuve en est que certains artistes, souvent exposés pour la première fois chez Réjane Louin, ont été ensuite récupérés par des grandes enseignes parisiennes : Dominique De Beir et Christophe Robe par la Galerie Jean Fournier, Marine Joatton par la Galerie Berthet-Aittouarès, Pierre-Alexandre Remy par la Galerie Isabelle Gounod… Ils restent cependant fidèles à leur inventrice, selon la terminologie des chasseurs de trésors et des archéologues, et continuent à y exposer régulièrement. C’est que Réjane Louin fait partie de ces galeristes intelligents qui ne jalousent pas l’exclusivité de leurs artistes et pensent, à juste titre, que plus on les voit, plus ils sont reconnus et plus on a de chances de les vendre. Tout ceci ne nuit en aucune façon à ses bonnes relations avec beaucoup de galeries parisiennes qui vantent ses efforts – voire son entêtement et, peut-être, son inconscience –, reconnaissent ses mérites et l’invitent parfois à participer à des expositions hors-les-murs.

     Il est vrai que, a contrario, des artistes de premier plan, défendus par de grandes galeries de la capitale ou d’ailleurs, comme Frédérique Lucien, Gabriele Chiari, Philippe Desloubières, Antoine Perrot ou Shirley Jaffe, ne dédaignent pas être à l’affiche d’expositions à Locquirec… Bien au contraire… Plus significatif encore, beaucoup de jeunes plasticiens que mon épouse et moi découvrons ou aidons à prendre leur envol rêvent d’exposer chez Réjane… Et certains y arrivent même…

     Réjane Louin n’entre pas dans la catégorie de ces galeristes dont le modèle, décrit par Huysmans dans le fragment cité en exergue au présent texte, perdure de nos jours. Elle ne s’adresse pas à une clientèle de riches ; elle ne présente pas n’importe quoi et ignore les tendances éphémères de la mode et les coqueluches du moment ; sa galerie est de dimensions modestes et assez peu connue du grand public, en dehors de son village ; les journalistes et la presse nationale ne lui font que très exceptionnellement écho, à l’exception d’Emmanuelle Lequeux, dans le journal Le Monde, qui a remarqué, en quelques rares occasions, la grande qualité de ses accrochages. Elle ne répond pas non plus à la définition donnée par Michel Audiard qui fait dire à un des protagonistes de l’action du film Le Guignolo de Georges Lautner, 1980 : « Un marchand de tableaux est un voleur inscrit au registre du commerce. » Ses prix sont raisonnables et les valeurs qu’elle propose sont sûres pour qui n’est pas spéculateur à court terme.

     Les raisons de son succès sont donc à chercher ailleurs. Tout d’abord, dans la sélection des artistes qu’elle expose, individuellement ou en groupe Il se compose d’un noyau dur d’une vingtaine de plasticiens, progressivement constitué : Brigit Ber, Claude Briand-Picard, Marta Caradec, Guillaume Castel, Claire de Chavagnac, Gabriele Chiari, †Olivier de Coux, Dominique De Beir, Philippe Desloubières, Guillaume Goutal, Atsuko Ishii, Natalia Jaime Cortez, Marine Joatton, Maëlle Labussière, Catherine Larré, Frédérique Lucien, Olivier Michel, Patrice Pantin, Antoine Perrot, Pierre-Alexandre Remy, Christophe Robe, †Thomas, Dineke Van Huizen… Preuve, s’il en fallait encore de la liberté de ses choix affranchis des sirènes de la mode, les plasticiennes y sont majoritaires, reflétant ainsi la réalité de la scène plastique contemporaine, contrairement à ce que l’on voit sur les cimaises des galeries parisiennes encore largement dominées par des artistes mâles.

     À cet ensemble de base s’ajoutent, au fil des expositions de groupe, organisées, pour la plupart, pendant les mois d’été, des artistes de grande qualité qui élargissent les perspectives pour les visiteurs. Parmi ceux-ci, on peut citer, au fil des années : Gabrielle Wambaugh, Hélène Launois, Marine Vu, Vincent Chenut, Laurence Papouin, Sylvie Houriez, Jean Laube, Jean-Pierre Bourquin, Pierre Corthay, Charlotte Puertas, Regis Perray, Laurence Nicola, Henri Jacobs, Pierrette Bloch, Mâkhi Xenakis, Françoise Pétrovitch, Béatrice Cussol, Christine Crozat, Nicolas Chatelain, Fabienne Gaston-Dreyfus, Vincent Côme, Leïla Brett, François Schmitt, Emmanuel Rivière, Pascal Pesez, Kacha Legrand, Juliette Jouannais, Guillaume Degé, Élodie Boutry, Nicolas Beaud, Philippe Richard, Claude Faure, Marine Duboscq, Eunji Peignard-Kim… et bien d’autres encore, dans une liste où les femmes ont enfin la place qu’elles méritent.

     Ces choix ne cèdent jamais à cette facilité qui fait le succès des galeries de bord de mer, avec leurs marines, leurs couchers de soleil et leurs barques échouées sur des plages improbables. Et cependant, ils restent accessibles au plus grand nombre. À sa manière, Réjane Louin réalise, dans le domaine des arts plastiques, le rêve d’un Antoine Vitez pour son théâtre : « un art élitaire pour tous. »[3] En ce sens, notre galeriste réalise un travail de formation du public aux enjeux de la création contemporaine, aux antipodes de ce qui est proposé dans la démagogique, réactionnaire et destructrice Vallée des saints, sur la commune de Carnoët.

     Ses acheteurs étaient, dans les premières années, des Parisiens ou des étrangers en villégiature à Locquirec mais, au fil des ans, elle a réussi à se constituer une clientèle locale de connaisseurs et de curieux qui sont devenus collectionneurs ou, tout simplement, amateurs éclairés. Un ancien Ministre de la Culture et de la Communication, Breton d’adoption, fait même partie de ses visiteurs assidus.

     Les artistes présentés par Réjane Louin, qu’on les apprécie ou non, ont tous quelque chose à dire et y arrivent, maîtrisent leur technique et ne copient ni ne ressassent des modèles éculés. En ceci, ils sont à l’opposé de ce qu’Alexis de Tocqueville disait de l’Histoire : « L’histoire est une galerie de tableaux où il y a peu d’originaux et beaucoup de copies.[4] » À Locquirec, beaucoup d’originaux et pas de copies…

     Autre raison du succès de la Galerie Réjane Louin : l’éclectisme. Les galeries d’art contemporain présentant des œuvres d’artistes vivants sont très rares en Bretagne et, la plupart se spécialisent dans un créneau relativement étroit, à l’instar de l’excellente Galerie Oniris de Rennes, dévolue aux différentes expressions de l’abstraction géométrique.[5] Ce sont, pour l’essentiel, les nombreux lieux associatifs bretons, sans but lucratif, qui font preuve de dynamisme et d’esprit novateur, prenant des risques en sortant des chemins battus. Chez notre galeriste, la pensée unique est bannie. On peut y voir toute la richesse de la création plastique contemporaine, sans exclusion ni parti pris, si ce n’est celui de la qualité. Il y en a pour tous les goûts, pourrait-on dire, si les goûts de nos contemporains n’étaient pas dévoyés par la déculturation de notre système éducatif et par l’omniprésence d’une pensée unique qui tente d’imposer des choix que l’Histoire relèguera aux oubliettes, comme elle le fait depuis des siècles, pour les artistes mis en avant par la mode officielle.

     Autre raison qui contribue au succès de la Galerie Réjane Louin, l’exiguïté de ses locaux. Ce qui pourrait être un inconvénient dans les grandes galeries ayant pignon sur rue devient ici une contrainte qui pousse à la qualité. Seuls le couloir d’entrée, la petite salle frontale et une partie de celle du fond sont réservés aux accrochages. Ceci impose une sélection drastique dans les pièces exposées, laquelle a pour effet d’exacerber le niveau de pertinence et de qualité. Le reste de la salle du fond présente, en toutes saisons, des œuvres des autres artistes de la galerie, tout comme la courette dédiée à une ou deux sculptures plus monumentales. Pour qui est curieux ou intéressé, des piles d’œuvres entassées le long des murs et une réserve en forme de caverne d’Ali Baba permettent, à la demande, d’en voir plus. Pour qui le souhaite, Réjane Louin est toujours prête à montrer et à expliquer, même pour des visiteurs dont elle sait pertinemment qu’ils ne sont pas des acheteurs potentiels. Cela fait partie du rôle pédagogique, trop souvent négligé, voire oublié, du métier de galeriste.

     Réjane Louin a délibérément opté pour un lieu de dimensions modestes plutôt que céder à cette folie des grandeurs qui mène, dès qu’elles ont un peu de succès, certaines galeries à la ruine. Elle souhaite avant tout, dans un local qui a toute l’intimité d’un chez-soi, créer une proximité avec les objets présentés, en faciliter l’accès au plus grand nombre en dédramatisant la relation du spectateur à l’œuvre. Ce choix est d’ailleurs en plein accord avec son ancrage sur un territoire cruellement démuni de lieux de monstration. Sans oublier ses autres engagements locaux et régionaux, au service des autres et de la communauté, bien au-delà de sa galerie… Mais ceci est une autre histoire… Et puis, pourquoi le nier, elle veut aussi se faire plaisir… Car, comme l’écrivait Ronsard : « Par le plaisir faut tromper le trépas.[6] »

     Aucun risque, cependant, de s’enliser dans un provincialisme stérilisant. Réjane Louin prend régulièrement part à des manifestations hors-les-murs à Paris, à l’étranger ou sous la forme de cartes blanches données par des collègues parisiens ou en région. On citera, notamment, ses participations au salon du dessin Drawing Now et, depuis son origine, à l’opération Une partie de campagne qui réunit, chaque année, quelques galeries dans un lieu d’intérêt touristique habituellement tenu à l’écart des manifestations d’art contemporain. Encore une façon d’instruire et convaincre le public le plus large…

     Qui que vous soyez, si, de passage en Bretagne, vous vous trouvez à moins de cinquante kilomètres – ou plus – de Locquirec, faites le détour par le 19 de la rue de l’Église. Vous ne serez pas déçu…

Louis Doucet, janvier 2021



[1] In Certains, 1889.
[2] Immortalisé, en 1978, par le film de Michel Lang, L’Hôtel de la Plage, lieu de villégiature de nombreux écrivains, acteurs, cinéastes et du philosophe Michel Serre.
[3] Paraphrase de la formule d’Antoine Vitez: « un théâtre élitaire pour tous. »
[4] In L’Ancien Régime et la Révolution, 1856.
[5] Ce qui a, parfois, un effet pervers sur les créateurs. Un des artistes permanents de cette galerie a une production non géométrique de très loin plus intéressante et originale que celle exposée à Rennes mais elle reste confidentielle du fait des choix de son galeriste.
[6] In Le Second Livre des amours, 1556.

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