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Le poil à gratter… 
Lettre d’information de Cynorrhodon – FALDAC  
www.cynorrhodon.org  


N° 139 – avril 2024  

  ISSN 2264-0363
 

Clara Gallet










Extraction, 2022




Extraction [détail], 2022




Extraction [détail], 2022




Extraction [détail], 2022




Creuser la terre, pousser les murs, 2022




Matériologie d’une ville, 2020




Matériologie d’une ville [détail], 2020




Matériologie d’une ville [détail], 2020




Une autre fête, 2020




Une autre fête [détail], 2020




Une autre fête [détail], 2020




Une autre fête [détail], 2020




Inventaire,2020-2023




Inventaire,2020-2023




Notes photographiques : murs, façades, étapes de démolition, 2019-2022




Notes photographiques : murs, façades, étapes de démolition, 2019-2022




Démolition, 2020




Abris, notes photographiques, 2017-2021




Abris, notes photographiques, 2017-2021




Le passage d’un train, 2018




Le passage d’un train, 2018




Interstice, 2019

Il ne faut jamais laisser en friche les facultés de la nature.
Gustave Flaubert[1]

Dans la citation en exergue à ce texte, Flaubert parle de la nature humaine mais son propos pourrait aussi s’appliquer pleinement à l’œuvre de Clara Gallet et à son rapport à la Nature avec un grand N. Cette plasticienne s’attache à réactiver les facultés d’espaces transformés en friches par l’action – ou plutôt par l’inaction – humaine mais qui continuent à vivre et à se développer, le plus souvent à l’insu de tous. Sa méthode s’apparente à celle de scientifiques, notamment des anthropologues. Elle s’appuie sur des recherches sur le terrain, des observations, des prélèvements, leur examen et leur restitution. Telle une archéologue de l’anthropocène, elle s’intéresse à des environnements délaissés, abandonnés, à d’anciens lieux de production industrielle désaffectés… Elle en considère et analyse les mutations, les dégradations plus ou moins rapides, mais aussi les diverses formes de vie ou d’usage qui renaissent de leurs décombres. Ses installations rendent compte de ses travaux de prospection, confrontant des sculptures et des photographies pour nous offrir, selon ses propos, un regard sur les grincements d’un monde en perpétuel mouvement[2].

     D’un de ces lieux en suspension, qui ont perdu leur fonction et revivent sous une autre forme, elle déclare : « Durant des siècles, le bassin carrier de l’Oise a fourni des pierres pour construire et rénover des bâtiments parisiens. Je suis allée à la rencontre d’une ancienne carrière souterraine de l’Oise dont l’exploitation a cessé en 2020. La fin de cette activité d’extraction a permis le développement d’une végétation luxuriante aux abords des cavités. On y trouve notamment des fougères scolopendres, plantes qui apprécient l’ombre et les sols calcaires. Elles poussent parfois directement sur les blocs rocheux excavés. Sous terre, les parois rocheuses sont marquées de différentes textures. Ces traces, empreintes d’outils dans la roche témoignent des techniques d’extraction du calcaire. Cet état du site est temporaire : les cavités seront bientôt remplies de gravats provenant de chantiers de la région parisienne. J’ai exploré cette carrière à plusieurs reprises. J’y ai prélevé des blocs de calcaire, j’ai photographié les cavités souterraines, les textures visibles sur leurs parois et les végétaux qui prospèrent aux entrées des galeries. Assemblés, taillés et retravaillés ces éléments, fragments de roche et photographies, constituent l’installation Extraction. À travers cette proposition sculpturale liant image et matériaux bruts il s’agit de porter attention à la matérialité d’un paysage en suspend profondément transformé par l’activité humaine[3]. »

     L’installation montre un ensemble de huit sculptures mettant en évidence, sur des socles en acier, des fragments de pierre calcaire sur lesquels ont été marouflés des tirages photographiques numériques, sur papier de soie, d’éléments végétaux qui ont envahi le lieu exploré. Au mur, quelques-uns des quinze tirages photographiques qui documentent et explicitent la démarche de l’artiste : végétation sauvage envahissante, restes d’équipements industriels, éboulis, érosion… Le spectateur est ainsi confronté à une œuvre qui, au-delà d’évidentes qualités plastiques, se présente comme un dossier complet, avec relevés, échantillons et pièces justificatives, d’un processus analytique proche de celui d’un ethnologue ou d’un sociologue restituant les conclusions de ses recherches sur un territoire ou dans un écosystème donné. Si ce n’est que, chez Clara Gallet, l’humain n’est pas directement mis en scène mais n’est évoqué qu’à travers les traces – les reliques[4], pourrait-on dire – de son activité passée…

     Cette installation récente est emblématique de l’approche de Clara Gallet. On y discerne une volonté mémorielle visant à raviver, réactualiser, réanimer des vies et des usages révolus, tout en s’interrogeant sur les raisons de leur abandon, sur leur évolution ultérieure et sur les facteurs qui y ont contribué. On pense à ces cimetières mémoriels qu’évoque Marguerite Yourcenar : « La mémoire de la plupart des hommes est un cimetière abandonné, où gisent sans honneurs des morts qu’ils ont cessé de chérir[5]. » Mais notre artiste, plutôt que se concentrer sur ces morts, met en avant la rémanence, sous une forme autre, des lieux et chantiers qu’elle investit. Elle insiste sur leur présence physique indéniable malgré leur absence d’utilisation aux fins qui leur étaient initialement dévolues. Chez elle, les notions d’instabilité et d’évolution s’entrechoquent sans que l’on puisse démêler leurs interactions. Par une évidente extrapolation, l’artiste nous invite aussi à nous interroger sur les nombreux chantiers en cours, un peu partout dans le monde, sur nos propres œuvres créatives, sur notre génie inventif et sur leur devenir dans un avenir plus ou moins lointain. On retrouve ici un écho du procédé scientifique énoncé par Auguste Comte : « Régler le présent d’après l’avenir déduit du passé[6]. »

     Mémoire, instabilité, évolution, avenir… Ces préoccupations apparaissent dans bon nombre d’œuvres antérieures de Clara Gallet. Son travail est peut-être profondément motivé par ces raisons que Jorge Luis Borges évoque : « Raisons pour lesquelles le présent est indéfini, l’avenir n’a de réalité que comme un espoir présent, le passé n’a de réalité que comme un souvenir présent[7]. »

     Ainsi, dans son installation in situ éphémère Creuser la terre, pousser les murs, 2022, Clara Gallet érige, en plein air, d’épaisses parois pour bâtir un fragment d’une demeure partiellement circulaire. À cet effet, elle utilise un mélange de terre humidifiée et de paille, dûment coffrés et banchés, comme s’il s’agissait de travailler à un ouvrage destiné à durer. Cependant, d’emblée, le caractère non fini de cet édifice et, alentour, les traces d’excavation pour extraire la matière première de sa construction lui confèrent le caractère d’un chantier abandonné, d’une ruine à la fois actuelle et en devenir : très paradoxalement, une ruine qui serait en cours d’édification… Un peu à la façon dont les classiques et les romantiques affectionnaient les paysages imaginaires de déréliction[8]. Ici, l’œuvre s’édifie et se détruit dans le même mouvement de sa créatrice. Elle porte la mémoire d’un geste qui construit et déconstruit simultanément, sachant que, compte tenu de l’instabilité des matériaux utilisés, la destruction totale est, à moyen terme, inéluctable. L’eau, élément fédérateur de l’alliage, qui cimente l’ensemble, sera aussi la cause première de sa destruction, que ce soit par dessèchement du mortier de fortune ou par l’effet érosif de la pluie.

     Ailleurs, Matériologie d’une ville, 2020, est une installation constituée de constats photographiques, de fragments de papiers peints décollés sur des chantiers de démolition, d’acier et de bois de récupération, de peinture, d’enduits, de charbon de terre en poudre, de blocs de ciment, d’emballage d’une cabane de jardin industrielle… Dans cette œuvre, Clara Gallet rend compte de ses prospections dans un secteur de la ville de Liège[9] en pleine mutation, entre friches industrielles et projet d’un futur éco-quartier. Dans une sorte de cartographie, aussi mentale que temporelle et spatiale, sa mise en scène de ces différents éléments évoque, dans un empilement des strates, l’histoire d’un espace initialement dévolu à l’Exposition internationale de 1939, son potentiel devenir, à travers les images de chantiers de travaux en cours, et la réalité de sa décrépitude présente. Une fois de plus, présent, mémoire, instabilité, évolution et avenir sont combinés dans une sédimentation d’informations que le spectateur est invité à décrypter. Ce dernier est ainsi placé dans une position charnière, dans un présent qui n’est que le point de jonction instable du passé et de l’avenir. Il peut alors méditer le propos de Valéry : « La mémoire est l’avenir du passé[10]. » ou bien encore celui de Musset : « Les larmes du passé fécondent l’avenir[11]. »

     Dans le même esprit, la composition murale Une autre fête, 2020, réalisée pendant la période de confinement dû à la pandémie de Covid 19, élargit le domaine d’investigation de l’artiste à l’ensemble de la ville de Liège et à ses banlieues. Dans une présentation qui s’inspire de planches encyclopédiques, Clara Gallet nous montre des témoignages d’usines désaffectées, d’un charbonnage dont l’exploitation a cessé, d’un port fluvial endormi, d’une ancienne patinoire détournée de sa fonction initiale, de murs lépreux, d’enduits qui s’effritent, de peinture qui s’écaille, de restes de papiers peints aux motifs désuets… Elle nous livre des images d’une agglomération prise en étau entre un glorieux passé industriel et un avenir incertain qu’il importe de définir et construire. Pierre Reverdy décrit fort bien cette instable imprécision de ce qui doit advenir : « Le présent est fait de déformations du passé et d’ébauches imprécises de l’avenir. Et quoi qu’on fasse, le présent n’est jamais qu’une vaste et bruyante fabrique du passé[12]. »

     Nous sommes, chez Clara Gallet, toujours confrontés à deux types d’entre-deux : l’un spatial, l’autre temporel. Spatial dans la mesure où elle s’intéresse aux lieux à la marge, à la jonction entre deux environnements géographiques et sociologiques en tension. Temporel en ce qu’elle pose en permanence la question du devenir de ce qu’elle observe.

     Clara Gallet constitue des collections de ses sujets de prédilection. Ainsi sa série Inventaire, 2020-2023, rassemble des photographies de lambeaux de papiers peints récupérés sur des chantiers de démolition ou de rénovation dans différentes villes. Notes photographiques : murs, façades, étapes de démolition, 2019-2022, se présente comme un reportage sur la réhabilitation de certains quartiers, laquelle pousse leurs habitants à migrer vers les périphéries. L’artiste écrit, dans un sévère réquisitoire : « Désenclaver, attirer, densifier. Construire, démolir, reconstruire, conserver la façade mais pas la fonction, ou l’inverse, ou ni l’un ni l’autre. Un nouveau quartier sort de terre, de grands immeubles, une station de métro, un pâté de maisons insalubres est remplacé par un parc sous vidéo-protection. Le boulevard est élargi, la chaussée cassée, le tramway réimplanté. Il reliera la périphérie au centre, desservira le nouveau lotissement et ses maisons individuelles. Entre ces murs, vit l’habitant. Quand il a le choix, l’habitant habille ses murs. Peinture blanche ou enduit bleu? Fleurs ou motifs géométriques? Ringardes, les fleurs seront recouvertes d’un gris uni et demain ou après-demain on déménagera. L’immeuble sera détruit pour un nouveau, plus lumineux, plus cher, aux normes. Il y aura des arbres plantés dans le béton devant. On ira s’installer plus loin, près de la bretelle d’autoroute, ce sera pratique. Un premier coup de tractopelle détruira la façade. Depuis la rue, on verra le papier-peint usé. Au coup suivant il tombera aussi. On ramassera les gravats, le nouveau bâtiment pourra s’élever, d’autres l’habiterons, d’autres habillerons les murs[13]. »

     Ses Abris, notes photographiques, 2017-2021, procèdent de la même démarche en fixant les images de cabanes, auto-construites de bric et de broc, dans des potagers ouvriers, en proche proximité des centres urbains, elles aussi inéluctablement vouées à la disparition. Plus précisément, Le passage d’un train, 2018, combine sculpture, dessin et vidéo pour mettre en évidence le fait que le tracé d’une liaison ferroviaire modifie la structure et la géographie des territoires qu’elle traverse, particulièrement aux abords des cités où existe, insoupçonné des voyageurs se déplaçant à grande vitesse, tout un écosystème, souvent précaire, mais non moins nécessaire à ses habitants. Dans un geste quelque peu dérisoire, elle expose une nouvelle cabane, affectant la forme d’une locomotive de train à grande vitesse, qu’elle a réalisée avec les mêmes matériaux de fortune que ceux de ses voisines. Le spectateur est ainsi confronté à deux temporalités : la vitesse toujours croissante des transports interurbains opposée à la lente et fragile permanence d’activités humaines, inéluctablement condamnées par la fallacieuse notion de progrès. Ce sont deux réalités qui s’entrechoquent, à jamais irréconciliables…

     Dans tous les travaux de Clara Gallet que nous avons évoqués, aucune figure humaine n’apparaît. La présence d’êtres vivants et pensants, pourtant très prégnante, n’est suggérée qu’à travers les produits, pérennes ou précaires, de leurs travaux, par les traces de leurs activités passées ou actuelles, avec une volonté de projection vers un avenir qui reste problématique. La photographie Interstice, 2019, montrant la base d’un pylône d’une ligne électrique à haute tension ancrée au milieu de petites parcelles cultivées qui semblent ignorer sa présence inopportune, me semble emblématique de cette forme d’incom­mu­ni­cabilité contre laquelle l’artiste se mobilise. Et cette révolte est vitale pour notre santé mentale. Alberto Moravia ne disait-il pas : « l’ennui consiste principalement en l’incommunicabilité[14]. » Pas de risque d’ennui avec Clara Gallet…

Louis Doucet, octobre 2023



[1] In Madame Bovary, 1857.
[2] In portfolio de l’artiste, 2023.
[3] Ibidem.
[4] Au sens étymologique de ce mot : ce qu’on laisse derrière soi.
[5] In Mémoires d’Hadrien, 1951.
[6] In Système de politique positive, 1851-1854.
[7] «Razona que el presente es indefinido, que el futuro no tiene realidad sino como esperanza presente, que el pasado no tiene realidad sino como recuerdo presente», in Ficciones, 1944, faisant référence à The Analysfs of Mind, 1921, de Bertrand Russell.
[8] En l’occurrence, les peintures d’Hubert Robert me viennent naturellement à l’esprit.
[9] Le quartier de Coromeuse.
[10] In Cahiers I, 1894-1914.
[11] Sur la naissance du comte de Paris, in Poésies nouvelles, 1850.
[12] In Le livre de mon bord, 1930-1936.
[13] Op. cit.
[14] «Ho già notato che la noia consiste principalmente nell’incomunicabilità», in La Noia, 1960.


Subjectiles XI
vient de paraître












[…] pour avoir sa raison d’être, la critique doit être partiale, passionnée, politique, c’est-à-dire faite à un point de vue exclusif, mais au point de vue qui ouvre le plus d’horizons.
Charles Baudelaire[1].

Dans le Prélude de sa très érudite histoire de la critique d’art, Gérard-Georges Lemaire écrit : « […] depuis Denis Diderot, [la critique d’art] n’existe plus ou, si elle existe encore, n’est plus que l’ombre d’elle-même[2]. » Pourquoi poursuivre alors cette activité morte ou agonisante ? Activité mauvaise, d’ailleurs, si l’on en croit le propos d’Emil Cioran : « Tout commentaire d’une œuvre est mauvais ou inutile, car tout ce qui n’est pas discret est nul[3]. »

     Dans le débat qui oppose, à des siècles de distance, Clement Greenberg, avec ses jugements formalistes et sectaires à l’emporte-pièce, à Denis Diderot, qui ne se cantonnait pas à un goût exclusif – le sien – mais s’efforçait de faire preuve d’une grande ouverture d’esprit pour reconnaître des qualités à des œuvres qui ne l’engageaient pas de prime abord, l’auteur des textes de ce recueil se range très clairement dans le camp de l’aîné.

     Il fait aussi sienne la position de Baudelaire, dans la citation en exergue à cette préface. Il revendique en effet, depuis toujours, une approche subjective de la critique, refusant la simple ekphrasis[4] des anciens, se contentant de décrire un objet de façon détaillée, pour se placer du point de vue – le plus large possible – du regardeur, du sujet et non de l’objet… Sans pour autant imposer une lecture univoque des œuvres mais en esquissant le plus grand nombre de pistes possibles pour que le lecteur-spectateur puisse se forger sa propre idée, faire résonner – et raisonner – sa propre sensibilité…

     Un autre écueil pour le critique d’art est celui qu’évoque Christine Macel : « Souvent le critique écrit sur ce qu’il n’a pas vu et son travail devient un discours spéculatif vide comme une coquille de noix. Les artistes se moquent souvent du critique qui écrit au sujet d’images reproduites dans des catalogues ou trouvées grâce à Google. Je me souviens de commentaires amusés de Joseph Kosuth à ce sujet. Mais on pardonne curieusement à celui-là ce qui signerait l’arrêt de mort d’une carrière scientifique, pourvu qu’il fasse une bonne publicité[5]. »

     Les textes figurant dans ce volume ont été écrits suite à la découverte – souvent longue, quelquefois fulgurante – d’une plasticienne ou d’un plasticien et de sa production. L’auteur décline de façon systématique les sollicitations pour produire des essais à caractère apologétique pour des artistes dont il n’arrive pas à saisir la démarche ou les motivations ni à entrer dans leur œuvre. Dans la plupart des cas, les articles ici publiés ont été rédigés à l’insu des intéressé(e)s puis soumis à leur approbation avant de leur être offerts pour qu’elles ou ils en usent comme bon leur semble.

     Partiales, passionnées et politiques, telles sont les spécificités, expressément requises par Baudelaire, de ces contributions, aux antipodes de toute velléité publicitaire ou promotionnelle. Elles peuvent prêter à controverses, susciter des réactions divergentes de celles de leur auteur, alimenter la polémique… Tant mieux… C’est un objectif clairement assumé : faire que le lecteur, devenu regardeur actif des œuvres prenne position, s’exprime, fasse fonctionner sa sensibilité et son jugement propres, échappe à ce conditionnement institutionnalisé, au consensuel mou mais politiquement correct, au prêt-à-penser, qui sclérosent et stérilisent nos capacités de discernement. Car, en matière d’art, comme dans la plupart des domaines, il ne faut craindre que cette forme de politesse qu’est l’indifférence organisée, comme la définissait Paul Valéry[6], un poison mortel pour la création, beaucoup plus cruelle pour les esprits novateurs que les huées ou l’hostilité. Georg Christoph Lichtenberg le soulignait déjà : « Là où la modération est une erreur, l’indifférence est un crime[7]. »

     Ne soyons pas indifférents…

     Hillion, le 29 février 2024



[1] In Curiosités esthétiques – Le Salon de 1846, 1846.
[2] In Histoire de la critique d’art, 2018.
[3] In Syllogismes de l’amertume, 1952.
[4] Du grec ancien ἐκφράζειν, décrire de façon exhaustive, jusqu’au bout.
[5] In Le temps pris, 2008.
[6] « La politesse, c’est l’indifférence organisée », in Tel Quel, 1941.
[7] „Wo Mäßigung ein Fehler ist, da ist Gleichgültigkeit ein Verbrechen“, in Sudelbuch Heft G, 1779-1788.


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