Actualités



Recycle Art
13.09.25>20.12.25


Pour cette dernière exposition de l’année 2025, nous avons voulu illustrer une tendance importante dans la création plastique contemporaine, celle qui pousse un grand nombre de plasticien(ne)s à récupérer des matériaux préexistants, échoués, délaissés, mis au rebut ou scories d’une activité de production, pour leur donner une nouvelle vie en les recyclant, les détournant de leur fonction naturelle ou de leur usage primitif.
     Comme toujours, dans nos propositions, la diversité est au rendez-vous, que ce soit dans les démarches des artistes – récupération, recyclage et/ou détournement –, dans leurs intentions – protestation écologique, ironie plus ou moins grinçante sur la réification de l’humain, jeu, provocation… –, dans les matériaux utilisés – naturels ou industriels –, dans les techniques mises en œuvre – assemblage, tissage, fusion, hybridation… – ou dans les productions résultantes : de l’objet tenant dans le creux de la main à l’immense installation…
     Pascale Ract utilise des rebuts d’activités industrielles, artisanales ou domestiques comme matière première pour de très aériennes sculptures ou installations. Maëlle de Coux exploite les laisses marines récoltées sur l’estran, qu’elle brode pour nous livrer des paysages oniriques ou fantastiques. Laurence Aellion transforme des déchets de matières plastiques, potentiellement polluants, en splendides proliférations coralliennes. Laurent Gongora détourne et hybride des matériaux de récupération pour nous livrer de nouvelles espèces végétales ou animales qui nous surprennent et nous déstabilisent. Angèle Riguidel nous propose une brocante ou les rayons d’une improbable quincaillerie avec des compositions hybrides composées de fragments d’objets collectés dans des déballages de choses devenues inutiles ou dans des vide-greniers…



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À un fil…
10.01.26>14.03.26


Pour la première de nos quatre expositions de 2026, notre neuvième année de programmation des manifestations à l’Es­pa­ce d’art Chaillioux, nous avons choisi un titre délibérément énigmatique, À un fil…, que les visiteuses et visiteurs pourront interpréter à leur guise.
     Ne tenir qu’à un fil, ce peut être se trouver dans une situation extrêmement périlleuse ou ne dépendre que de très peu de choses pour survivre. Passer à un fil de quelque chose de dangereux, c’est échapper de peu à un péril… L’origine de cette expression remonte à la mythologie grecque. Les Moires étaient trois sœurs d’essence divine qui étaient responsables de la destinée des mortels. Clotho, filait la vie, Lachésis en déterminait la longueur et Atropos la coupait avec ses ciseaux, symbolisant ainsi la naissance, la vie et la mort de chaque individu. Nous avons aussi en mémoire le fil qui reliait Ariane à Thésée dans le Labyrinthe de Cnossos, en Crête, et permit à ce dernier de revenir, sauf, sur ses pas.
     Les cinq plasticiennes dont nous avons choisi les travaux travaillent toutes autour de cette notion de fil, de textile, dont elles font des utilisations hors du commun, ouvrant ainsi des portes vers le rêve ou la méditation.
     Sarah Krespin est la seule des cinq exposantes qui, au sens strict, tisse, mais avec un matériau peu conventionnel. Florence Brodard, elle, tricote et crochète la laine pour produire des sculptures. Gaëlle Bosser récupère d’anciens vêtements qu’elle transfigure par des travaux d’aiguille. Rose Coogan, elle aussi, part de textiles collectés çà et là et les intègre à des œuvres en céramique. Enfin, Frédérique Gourdon extrait la trame de toiles diverses qu’elle utilise pour réaliser ses travaux.



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Dessins
21.03.26>23.05.26


Le printemps est devenu, depuis plusieurs années, la saison du dessin. Pour la troisième année consécutive, notre exposition printanière s’inscrit dans la manifestation nationale Le printemps du dessin. Le dessin occupe désormais une place de plus en plus importante dans la création plastique contemporaine, comme en témoignent un grand nombre de manifestations et d’expositions qui lui sont consacrées. Autrefois auxiliaire des autres pratiques, il a désormais acquis son autonomie et se déploie dans les registres les plus divers. Cette exposition a pour ambition de donner un échantillon significatif, mais non exhaustif, de cette immense variété.
     Une fois de plus, nous avons privilégié la diversité, tant des sujets traités que des techniques mises en œuvre. Le visiteur pourra donc découvrir les grands dessins réticulés de Fabienne Gaston-Dreyfus, les variations graphiques sur la Divine Comédie de Dante de Veronica Ortega Lo cascio, les éléments naturels démesurément agrandis au point de devenir méconnaissables et changer de nature de Françoise Niay, les aquarelles colorées, oniriques et surréalisantes d’Olivier Alibert, les structures filaires de Mo Junseok, véritables dessins en trois dimensions, qui projettent leur ombre sous la forme d’un autre dessin, bidimensionnel, sur la paroi.



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Inside-Outside
30.05.26>25.07.26


Après l’exposition La pléiade urbaine, en 2019, l’Espace d’art Chaillioux renoue, pour son trente-septième accrochage, avec l’art urbain, le street-art, le graffiti, le tag…
     Cette nouvelle exposition, Inside-Outside, s’inscrit dans un moment charnière de l’art contemporain, quand les frontières entre espace public et espace institutionnel se redéfinissent. Les artistes issus du graffiti et de l’art urbain, longtemps situés en marge, investissent désormais les lieux consacrés à l’art. Ce passage du dehors vers le dedans n’est pas anodin : il interroge la circulation des formes, des gestes et des valeurs.
     Les sept artistes exposés, regroupés en collectif pour l’occasion, sans renoncer à leur autonomie, révèlent la tension entre deux logiques : celle du geste libre, né du besoin d’exister dans la ville, et celle du cadre, qui tend à absorber, exposer, voire neutraliser. L’exposition met en lumière cette ambivalence : à travers la toile, le bois, le papier ou la sculpture, chaque œuvre témoigne d’un déplacement, d’une adaptation, d’une résistance.
     Inside-Outside ne célèbre pas un passage réussi du street-art au white cube. Elle constate plutôt un état de fait : la rue n’est plus seulement un espace de révolte, mais un réservoir esthétique pour l’institution. Cependant, ces artistes rappellent que l’énergie initiale – celle du contact direct, du risque, du réel – ne disparaît pas. Elle persiste, filtrée, transformée, mais toujours vibrante.



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Claire-Rose Barbier
Arrive l’heure du loup


Claire-Rose Barbier est une artiste polymorphe, plasticienne, musicienne, circassienne, chanteuse lyrique et populaire, écrivaine… Dans ces pages d’un érotisme à fleur de peau, elle entrelace des temporalités et des lieux différents, des expériences vécues ou fantasmées, des gestes affirmés et une forme de résignation ou de passivité. Elle révèle ainsi, avec intelligence, sensibilité et discrétion, des aspects trop peu souvent évoqués du sujet, devenu tabou, qu’est le désir féminin.

     Les tentacules d’une pieuvre omniprésente, suggestive d’étreintes aussi charnelles que mentales, accompagnent cette déambulation qui imbrique le monde extérieur d’une Nature qu’elle observe avec finesse et celui de sa propre intériorité.

(collection dessin-poésie)



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Louis Doucet
Subjectiles XI – Essais critiques


Les textes figurant dans ce onzième volume ont été écrits suite à la découverte – souvent longue, quelquefois fulgurante – d’une plasticienne ou d’un plasticien et de sa production. Dans la plupart des cas, ils ont été rédigés à l’insu des intéressé(e)s puis soumis à leur approbation avant de leur être offerts pour qu’elles ou ils en usent comme bon leur semble.
      Partiales, passionnées et politiques, telles sont les spécificités, expressément requises par Baudelaire, de ces contributions, aux antipodes de toute velléité publicitaire ou promotionnelle. Elles peuvent prêter à controverses, susciter des réactions divergentes de celles de leur auteur, alimenter la polémique… Tant mieux… C’est un objectif clairement assumé : faire que le lecteur, devenu regardeur actif des œuvres prenne position, s’exprime, fasse fonctionner sa sensibilité et son jugement propres, échappe à ce conditionnement institutionnalisé, au consensuel mou mais politiquement correct, au prêt-à-penser, qui sclérosent et stérilisent nos capacités de discernement.
      Car, en matière d’art, comme dans la plupart des domaines, il ne faut craindre que cette forme de politesse qu’est l’indifférence organisée, comme la définissait Paul Valéry, un poison mortel pour la création, beaucoup plus cruelle pour les esprits novateurs que les huées ou l’hostilité. Georg Christoph Lichtenberg le soulignait déjà : « Là où la modération est une erreur, l’indifférence est un crime. »
      Ne soyons pas indifférents…



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Espace d’art
Chaillioux Fresnes 94



L’Espace d’art Chaillioux Fresnes 94 est un équipement communal de la ville de Fresnes hébergé dans le bâtiment qui accueille aussi l’école d’art(s) municipale.
     Il doit son nom à la famille Chaillioux, qui a joué un rôle important dans la vie de Fresnes et, plus spécifiquement à Laurence Chaillioux qui a légué, en 1987, des biens immobiliers à la ville pour l’ouverture d’un musée ou d’un centre d’art.
     Il a ouvert, dans sa forme actuelle, en avril 2018.
     Sa gestion est assurée par la commune de Fresnes.
     L’Espace d’art Chaillioux Fresnes 94 a vocation de présenter toutes les formes d’expression plastique contemporaine : peinture, dessin, gravure, sculpture, photographie, vidéo, installation, performance… Il organise de 4 à 6 expositions annuelles.
     L’Espace d’art Chaillioux Fresnes 94 attache une importance essentielle à la médiation auprès de tous les publics, scolaires notamment, de Fresnes et du Val-de-Marne, en organisant des événements, conférences et visites commentées à destination de ces publics.
     Le commissariat des expositions est assuré bénévolement par Hervé Bourdin, artiste plasticien fresnois, président de mac2000, Annick Doucet, bénévole dans une association pour la promotion de la création plastique contemporaine, et par Louis Doucet, membre de C-E-A (Commissaires d’Exposition Associés) / Association française des commissaires d’exposition, président de Cynorrhodon – FALDAC.



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