Actualités



Un, deux, trois, couleur
11.03.23>13.05.23


Le jeu Un, deux, trois, soleil est, depuis longtemps, familier de nos cours de récréation. Il est aussi pratiqué dans de nombreux autres pays, seul le dernier mot, celui sur lequel l’enfant meneur se tourne pour vérifier que personne ne bouge, changeant selon les traditions locales : statue en Algérie et en Tunisie, lumière rouge en Suède, bœuf sur la montagne en Allemagne, aubergine en Roumanie, piano en Belgique et aux Pays-Bas, petit singe chinois au Portugal, bonhomme de bois en Chine, la sorcière regarde en Pologne, touche le mur, poussin anglais ou cachette anglaise en Espagne, congelé au Mexique, étoile en Italie, hareng mariné en Israël, squelette au Maroc…

Tout ceci légitime donc notre choix de substituer couleur à soleil dans le titre de cette vingt-quatrième exposition, entièrement dévolue à la couleur et à cinq plasticien(ne)s qui la placent au cœur de leurs préoccupations. Comme toujours, dans nos accrochages, la diversité est au rendez-vous avec les abstractions gestuelles d’Hélène Jacqz, les univers oniriques de Corinne Jullien, les formes surréalisantes de Michel Galvin, la couleur devenue matière dans les céramiques d’Hélène Néraud, le rejet apparent de toute couleur chez Nicolas Kuligowski…



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Objets trouvés
25.05.23>22.07.23


Après les expositions Choses dites, en 2020, et Leçons de choses, en 2021, cette nouvelle exposition à l’Espace d’art Chaillioux poursuit l’investigation des rapports des artistes avec les choses, cette fois-ci avec des objets trouvés, puis détournés ou recyclés, auxquels elles et ils donnent une nouvelle chance, une seconde vie…

Comme toujours, dans nos expositions, nous présentons un vaste spectre de techniques et d’approches de la question posée. Les réponses apportées par les plasticiennes et plasticiens retenus sont d’une remarquable diversité : interpénétration de la nature et des matières plastiques chez Christophe Dalecki, détournement d’ustensiles domestiques chez Jeanne Cardinal, recyclage d’emballages démembrés chez Pierre Corthay, plaidoyer contre la pollution des océans par les matières plastiques chez Olga Rochard, mise en boîte et ostentation d’objets trouvés chez Arnaud Bodaire, approche poético-anthropologique des choses délaissées chez Julie Poirée, renaturation des déchets de toutes sortes chez Angèle Riguidel.



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macparis printemps 2023
30.05.23>04.06.23


La terre est-elle plate ?

Une enquête récente met en évidence qu’un jeune de 18 à 24 ans sur cinq pense que la Terre pourrait être plate et que les Américains ne sont jamais allés sur la Lune. La moitié croit aux esprits et aux revenants et bon nombre d’entre eux sont persuadés que les pyramides d’Égypte ont été bâties par des aliens… Les adultes sont moins nombreux à entrer dans ces errances, mais leur nombre croît d’année en année…
     Il y a plus de 2 000 ans, le poète latin Horace écrivait : Ose penser par toi-même (Sapere aude). Quelle régression en forme de plongée dans l’obscurantisme en deux millénaires ! Bon nombre de nos contemporains ne pensent plus que par procuration, forment leurs opinions – toujours définitives et sans appel – sur la base du nombre de followers d’un influenceur, de likes affichés sur un post, de clics sur un site conspirationniste. Ils délèguent à n’importe qui leur pouvoir de réfléchir et atrophient leur sens critique… La proposition la plus outrancièrement fausse, ne résistant même pas à l’analyse la plus élémentaire, peut ainsi devenir vérité absolue…



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D’ailleurs
07.09.23>28.10.23


En mars-avril 2022, nous avions organisé une exposition intitulée D’ici de là qui présentait des travaux de plasticien(ne)s habitant ou travaillant à Fresnes. Dix-huit mois plus tard, cette nouvelle exposition en prend le contrepied et donne à voir des travaux d’une sélection d’artistes né(e)s à l’étranger – Allemagne, Chine, Corée du Sud, Russie, Sénégal – qui se sont installé(e)s en France pour y travailler. En ceci, ces artistes perpétuent une longue tradition qui a vu notre pays accueillir des plascien(ne)s né(e)s hors de nos frontières. Faut-il le rappeler, ce que les historiens de l’art ont coutume de désigner sous le terme d’Écoles de Paris, de 1900 à 1960, qui ont fait de notre capitale le centre mondial de la création artistique de la première moitié du XXe siècle, étaient très majoritairement composées de ressortissants étrangers…

Pour cette exposition, la diversité est toujours de rigueur. L’Allemagne nous apporte les compositions expressionnistes de Ralf Altrieth et celles, plus minimalistes, de Stefanie Heyer, la Corée du Sud les abstractions colorées de Soo Kyoung Lee, le Sénégal les paysages urbains revisités par Mamadou Cissé, la Russie les photographies oniriques de Kira Vygrivach, la Chine les narrations critiques de Quentin Liu.



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STOCK(S)
04.11.23>16.12.23


Ici, les œuvres de sept artistes (Samuel Aligand, Pierre Corthay, Olivier Filippi, Guillaume Guintrand, Sylvie Ruaulx, Olivier Soulerin et Jean-Marc Thommen) sortent de leurs réserves. Dessins, peintures, sculptures et matériaux réunis s’absentent de leurs ateliers jusqu’aux salles de l’Espace d’art Chaillioux et cohabitent le temps d’une exposition collective pensée comme une transition, un lieu intermédiaire provisoirement traversé d’objets « recouverts de couleurs en un certain ordre assemblées. » Posés, déposés çà et là aux murs et au sol des deux niveaux du Centre d’art et de ses 350 m2 de surfaces dédiées, les œuvres exposées montrent leurs volumes, leurs formes et leurs matérialités, les écarts qui les séparent et ceux qui les rapprochent. Sur la durée, les réserves des artistes s’accommodent de ces rencontres selon le soin et l’ordre que chacun y attache et l’espace qui y autorise : une histoire personnelle s’y murmure parfois comme celles des sept artistes qui dévoilent ici une part de leurs stockages.

J.-M. T.

Pour cette vingt-septième exposition, nous avons demandé à un collectif d’artistes de nous proposer des œuvres d’une grande diversité mais qui partagent, cependant, une évidente délectation gourmande pour la couleur, qu’elle soit appliquée sur des surfaces ou sur des volumes, sur des supports riches ou pauvres, originaux ou détournés.… Notons, il est important de le souligner, que la plupart des artistes présenté(e)s dans cette exposition sont ou ont été engagé(e)s dans la promotion de la création contemporaine, au service de leurs collègues plasticien(ne)s.



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Louis Doucet
Subjectiles X – Essais critiques


Vivement touché par la production de certains plasticiens, jeunes ou confirmés, l’auteur a éprouvé, en écrivant ce dixième volume d’essais critiques, le besoin d’en parler, d’exprimer son point de vue sans vouloir l’imposer comme une lecture univoque mais avec l’espoir de susciter, chez certains de ses lecteurs, l’envie de procéder à leur propre lecture. Car il s’agit bien d’une lecture, comme Roland Barthes le souligne : « […], la critique est une lecture profonde (ou mieux encore : profilée), elle découvre dans l’œuvre un certain intelligible, et en cela, il est vrai, elle déchiffre et participe d’une interprétation. Pourtant ce qu’elle dévoile ne peut être un signifié (car ce signifié recule sans cesse jusqu’au vide du sujet), mais seulement des chaînes de symboles, des homologies de rapports : le sens qu’elle donne de plein droit à l’œuvre n’est finalement qu’une nouvelle efflorescence des symboles qui font l’œuvre. »
     Lecture profilée, efflorescences de symboles, quête d’un intelligible qui fait tant défaut dans la critique institutionnalisée qui nous inonde, tels sont les mots-clés qui irriguent et nourrissent les textes ici réunis. Ils ont été écrits en période de confinements successifs, plus ou moins stricts, mais qui ont rendu difficile l’indispensable face-à-face avec les œuvres.



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Espace d’art
Chaillioux Fresnes 94



L’Espace d’art Chaillioux Fresnes 94 est un équipement communal de la ville de Fresnes hébergé dans le bâtiment qui accueille aussi l’école d’art(s) municipale.
     Il doit son nom à la famille Chaillioux, qui a joué un rôle important dans la vie de Fresnes et, plus spécifiquement à Laurence Chaillioux qui a légué, en 1987, des biens immobiliers à la ville pour l’ouverture d’un musée ou d’un centre d’art.
     Il a ouvert, dans sa forme actuelle, en avril 2018.
     Sa gestion est assurée par la commune de Fresnes.
     L’Espace d’art Chaillioux Fresnes 94 a vocation de présenter toutes les formes d’expression plastique contemporaine : peinture, dessin, gravure, sculpture, photographie, vidéo, installation, performance… Il organise de 4 à 6 expositions annuelles.
     L’Espace d’art Chaillioux Fresnes 94 attache une importance essentielle à la médiation auprès de tous les publics, scolaires notamment, de Fresnes et du Val-de-Marne, en organisant des événements, conférences et visites commentées à destination de ces publics.
     Le commissariat des expositions est assuré bénévolement par Hervé Bourdin, artiste plasticien fresnois, président de mac2000, Annick Doucet, bénévole dans une association pour la promotion de la création plastique contemporaine, et par Louis Doucet, membre de C-E-A (Commissaires d’Exposition Associés) / Association française des commissaires d’exposition, président de Cynorrhodon – FALDAC.



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